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Exposition MIWA, l'envers du décor, William Bruet, Caillou - Michael Varlet, Corinne Ruiz et Jérôme Hoffman




William Bruet , dessinateur

“C'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits.”

 Antonin Artaud / Le théâtre et son double

 

Il suffit de regarder les dessins/images de William Bruet, il suffit d’attendre patiemment pour que d’ancestrales figures apparaissent, derrière, devant, entre le blanc et le noir.
Des formes simples, fondatrices, rectangle, lignes, carrés, triangles, cercles, ces formes  génitrices de toutes choses deviennent signes, inscrivent dans le papier, sur la surface des photographies ou sur les murs une singulière plasticité.

William Bruet est sans doute un sorcier, un sorcier d’aujourd’hui qui nous  interroge sur nos fondements humains.  
Il invente des situations singulières dans la mise en espace de son dessin.
Ses personnages étranges mi- noir, mi- blanc, mi-homme, mi- dieu  nous proposent un récit à construire, un récit ouvert qui sollicite nos propres fantasmes, pour exorciser, sans doute notre mal - être actuel.

Comment dire ? Il s’agit d’une expérience visuelle, celle du visible et de l’invisible, il s’agit de voir les choses derrière les choses.
Il s’agit de rituels, de secrets cachés, d’énigmes, de mystères.
Il s’agit de figures masquées, de corps tatoués.
Il s’agit de peintures de guerre, tant dans son travail graphique que dans ses performances, William Bruet est un sorcier guerrier qui souhaite éveiller nos consciences.

Le dessin au tracé rigoureux et précis intervient sur l’image pour l’accompagner, la détourner ou la violenter, le dessin nous transporte ailleurs, tout en laissant apparaitre, parfois à peine, les valeurs de gris de l’image en dessous.

Le tatouage se dessine sur la peau.
le dessin de Willian Bruet, lui, utilise la peau de l’image, il se glisse dans l’inframince espace duchampien, entre tracé et photographie.
Une question se pose : iconophile ou iconoclaste ?
Peu importe William sorcier magicien des images, sait faire parler les corps.
J’en suis sûr !
Je vais même vous faire une confidence leurs mots/maux, chez moi, résonnes encore.

Patrick Sirot
avril 201








Caillou, Michael Varlet
Artiste du mouvement spécialisé dans les arts visuels et la scénographie numérique, Caillou, fonde la compagnie EnLight- « l’art numérique au service de l’humain et de l’environnement ». Au travers des projections mapping et des scénographies, la compagnie met au centre de ses créations la dimension humaine et environnementale pour proposer, au-delà de l’expérience sensitive et esthétique, une valorisation du vivre ensemble.

Sa démarche touche autant à l’architecture, à la vidéo, à la lumière et à toutes formes de croisement entre arts et technologies.

Ancien danseur professionnel pendant 10 ans, photographe et vidéaste, il déploie une maîtrise des langages du spectacle ainsi que la capacité à avoir une vision globale d’un projet. Il réalise des scénographies pour le spectacle vivant, en extérieur, mais également sur scène, pour la danse, la musique et le théâtre. Il collabore et travaille avec de nombreuses compagnies.

Artiste associé au studio de création numérique « Et même si » sur Paris avec qui il travaille entre autre sur la scénographie mapping du festival de musique de chambre « Musique sur ciel » et pour des opéras.

Il ouvre en 2013 un lieu de création artistique sur Vitrolles et réalise de nombreuses photos et vidéos artistiques. Il développe son travail avec des partenaires comme le CCI et l’Hôpital Nord de Marseille, des Spots de communication pour des entreprises industrielles comme Arcellor-Mital, Airbus-eurocoptère. Il réalise des clips musicaux avec les artistes Massilia Sound System, Akhenaton en travaillant étroitement avec le studio d’enregistrement audio « Studio K ».








Corinne Ruiz, costumière

Passionnée par l’art vivant, Titulaire du DMA costumier réalisateur et du GRETA arts appliqués, elle suit notamment des formations d’art dramatique, de mime et d’artiste chorégraphique.

Entre 1994 et 2015, elle est mise en scène en tant que comédienne par de nombreuses compagnies telles qu’Artscenicum, Trasphalt, Les Draïs, Kaïros, les voix nomades, l’Estrambor…

Depuis 10 ans, elle travaille régulièrement en tant qu’habilleuse-costumière à Châteauvallon – scène nationale à Ollioules, au Théâtre Europe, et notamment avec le Centre Dramatique de Haute-Normandie (Lucrèce Borgia), Théâtre Liberté-scène nationale de Toulon (Philippe Berling), le CNR TPM…

Corinne, au-delà d’une maîtrise parfaite du tissu sous tous ces aspects, va jusqu’à manipuler des matériaux complexes tels que le plastique, la résine, le bois, le latex, la peinture, le métal…

Forte de son expérience, elle apporte une attention à l’aspect tant artistique que technique, se mettant au service de l’œuvre. Chaque conception devient dès lors scénographie. Depuis 2001, les compagnies sont nombreuses à faire confiance au savoir-faire précis de Corinne : Compagnie Ilotopie (arts de rue – CNAR le citron jaune), Groupe F(Cie de pyrotechnie), Barre Phillips, Arsenicum, Musicabrass, Kaïros, Solta (Cirque), Louis Brouillard (Joël Pommerat)…

Son goût prononcé pour la pratique de la danse, amène Simonne Rizzo et Corinne à se rencontrer lors d’ateliers chorégraphiques menés par la chorégraphe et rapidement échanger autour de son art : « AREA DIVERSION », une scénographie urbaine en plusieurs actes et « MIWA », inspiré du cinéma d’animations d’H. Miyazaki.



Jérôme Hoffman, compositeur

Compositeur de musique, il s’attache à créer une musique « à voir », autour d’objets sonores préparés, d’instruments détournés et autres enregistrements de sons en direct. Dans sa démarche il place de plus en plus les yeux et les oreilles du spectateur au cœur du processus de composition.

Pour le spectacle vivant, il développe des installations et procédés de « mise en son » de l’espace (sonorisation d’ojets, d’agrès pour le cirque ou de la scène) pour notamment le théâtre de la Remise, la cie de danse Satellite.. et au sein de Lonely circus, où il développe depuis près de 10 ans en compagnie de Sébastien Guen le concept de cirque electro (électroacoustique et électronique) entre équilibre sur objets et déséquilibres sonores.

Leurs spectacles ont été présentés dans de nombreux lieux en France et à l’étranger (sujet à vif festival d’Avignon, Festival international de sydney, Friche belle de Mai à Marseille, Trafo House of contemporary Art Budapest, Akropolis à Pragues..)

Membre d’ E.L.E.M. (Electroacoustique Laptop Ensemble de Montpellier), il travaill également sur des projets de « concerts et installations étranges » dont « Stridulation », duo avec Jean Poinsignon et ses bestioles, présenté au Festival Tropisme en 2014. « Murmuration » avec Stéphane Perche, ensemble ils créent des sensations de natures en plongeant  le spectateur dans une installation vivante ( création en cours2016-2018 – La Villette, Paris).

Braquage sonore, avec Mathias Beyler, Présenté en Live au Centre Dramatique National de Montpellier HTH en octobre 2017. Afin d’approfondir ses recherches, il travaille en collaboration avec l’IES de Montpellier (CNRS-UPV2) sur des développement  de capteur piézo insolites.

De ses premières musiques pour films expérimentaux, aux créations sonores pour la radio, l’audiovisuel, le spectacle vivant ou les concerts performances, il garde une griffe sonore délicate et sensible, souvent teintée d’une pointe de surréalisme.

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