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Joueuse de cithare



 Joueuse de cithare - Mingqi - Han Orientaux 25 – 220 après J.C.

Terre cuite grise recouverte d’une patine de fouille calcaire de couleur orangée

46 x 44 cm

La figurine est en terre cuite de couleur grise.

Elle est constituée de deux parties moulées puis assemblées.

Les coutures latérales ont été polies  sommairement. La figurine est creuse.

La musicienne est assise sur ses jambes repliées. Elles sont suffisamment écartées afin de poser sa cithare. On distingue à l’extrême droite de l’œuvre un support qui sert à reposer et à stabiliser l’instrument.

Sa tenue est constituée de quatre éléments : trois robes et une ceinture.

En dessous, elle a un vêtement à col montant à mi- cou.

A ce vêtement est superposé deux robes amples, serrées à la taille par une large ceinture visible dans le dos.

Les manches de ses robes sont larges, cela lui permet de bouger aisément les bras et de jouer en toute quiétude.

La manche gauche est légèrement montée et laisse donc toute liberté aux doigts qui pincent les cordes.

La manche droite recouvre l’avant-bras, elle retombe sur la main posée à plat sur la cithare. Cette position permet à la main de moduler le son en vibrations subtiles.

Ici la cithare utilisée par la musicienne est un se, une cithare à caisse longue, il existe une autre cithare chinoise, la cithare qin qui elle est à caisse courte. Cette cithare était en bois, elle comprenait de sept à vingt-cinq cordes tendues, cordes qui étaient en soie.

Le visage et la coiffe sont, à l’inverse de la cithare et du corps, très détaillés. Son visage est très expressif, le sourire est marqué. La couronne de fleurs ainsi que le sourire sont liés au concept musical taoïstes de l’époque.

L’intériorité de l’expression symbolise l’extase et reflète les conceptions musicales du philosophe taoïste Zhuanqzi (IV-IIIe siècles) dont les écrits étaient connus et appréciés sous les Han et dans la région de Sichuan.

La musique faisait partie des plaisirs qui accompagnaient le défunt lors de son dernier voyage

Au delà de la symbolique taoïste, l’époque des Han apparaît aujourd’hui comme une ère de luxe, où le commerce était florissant. Cette sculpture figure l’organisation stricte des banquets de la haute société sous les Han.

Le faste était visible, les nombreux jongleurs, musiciens, baladins et équilibristes l’attestent. Durant le festin, ils venaient détendre les convives tous assis sur un cousin sur un siège bas.

Ils se devaient d’y paraître arborant un maintien et un costume exactement conforme à leur rang. On peut supposer que cela était également vrai pour les musiciens.


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