Qilin (chinois), Kirin (japonais - coréen), Ki Lan (vietnamien), la licorne chinoise
Catégorie chinoise : animal à poil
Avec le dragon, le phénix et la tortue, la licorne appartient au Si Ling, le groupe des quatre animaux divins chinois. Il est le roi des animaux à pelage.
Le dictionnaire de la dynastie Han (-206 à 220), le Shuowen, précise que c'est un animal noble et pacifique. Toutefois il pouvait cracher du feu et rugir d'une voix de tonnerre.
Sibuxiang
Par sa constitution il est proche des chimères du monde antique occidental. Cependant son apparence et sa description sont multiples.
Il peut ainsi posséder des bois comme les cervidés, ou bien une ou plusieurs cornes. La présence de la corne a pu justifier l'appellation et la traduction française de "licorne chinoise" (illustration 2).
Sa tête est complexe à identifier, elle est selon les représentations constituée de différentes parties d'animaux réels, ou tout simplement prendre l'aspect d'une tête de dragon (illustration1).
Son corps peut être celui d'un cervidé (le cerf en Extrême-Orient est animal symbole de longévité), d'un bovidé ou souvent d'un cheval.
Son corps est recouvert d'écailles (illustration 2) ou de poils ou des deux (illustration 1). Il peut également posséder des nageoires.
Illustration 1
Il posséderait, selon le Shuowen, au moins ces cinq couleurs : le blanc, le bleu, le jaune, le noir et le rouge (illustration 1).
Sous les Han, sa description précisait que ces moustaches étaient identiques à celle du dragon, ce qui les rapprochaient symboliquement.
En Chine, son nom populaire est sibuxiang, qui peut se traduire par "celui qui ne ressemble à rien". On comprend dés lors nos difficulté à en faire une "modélisation" exemplaire.
Illustration 2
Mythes et légendes.
Animal particulièrement respectueux des autres, le qilin évite de fouler l'herbe en se déplaçant, n'écrase aucun insecte et ne se nourrit pas de plantes vivantes. Il respecte toutes les formes de vies animales et végétales.
Parfois, il possède une ou deux roues sous l'un de ses sabots (illustration 1). Une légende précise que par cette roue, il fait légèrement trembler le sol et annonce aux animaux son arrivée éminente. Il les protège en évitant une nouvelle fois de les écraser et de retirer toute vie.
Ses rares apparitions sur terre annonçaient d'heureux présages.
Il serait apparu à la mère de Confucius(-551 à -479) pour annoncer la naissance de son fils.
Il fut par la suite un animal pouvant faciliter une descendance prestigieuse, sous condition que les femmes puissent découvrir et suivre ses traces.
La "légende dorée" de Confucius, est devenu un mythe populaire important qui donne à l'éminent lettré chinois la particularité d'être le seul être humain à pouvoir reconnaître cet animal ou de ressentir sa présence.
Le qilin est un animal associé au nouvel an chinois, il était très souvent sous l'Empire représenté sur les estampes réservées à cette fête. L'objet, sur la première illustration, renvoie également à cette tradition par le ruban et sa formule "porte bonheur" qui se trouve au-dessus de sa tête.
Enfin, il est également un symbole politique synonyme d'un gouvernement juste et reflet d'une période historique apaisée.
Les traditions bouddhistes l'ont parfois "adopté" en l'assimilant au Shi (Shishi), le lion gardien nommé également Chien de Fo ou lion de Bouddha.
Constitution :
Corps et sabots des cervidés, d'un bovidé ou d'un cheval
La queue de vache ou de cheval
La crinière du lion
Le corps recouvert d’écailles de poison et/ou de poil
La corne du chamois
Tête de dragon
Deux ateliers pour les jeunes publics :
Sur le padlet du musée des Arts Asiatiques de Toulon
https://fr.padlet.com/maatoulon/oout07wugrbnje9x
Sur le site du Musée Guimet
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