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Kanaka Bharadvaja

 

Kanaka Bharadvaja


"Dans la grandeur majestueuse, la joie descend du ciel. 

Élevé le bol pour recevoir le bonheur, rayonnant de joie et d'exultation."

Proverbe chinois



Kanaka Bharadvaja

Bronze ciselé et poli

Japon

Fin période Edo (XIXe siècle)

MAA de Toulon



DESCRIPTION

La représentation japonaise de cet homme est en bronze ciselé et poli.

Elle daterait de la fin de la période Edo (1603-1868).

Le personnage masculin est barbu et  il est possède des sourcils broussailleux.


Il est vêtu d’une robe monastique bouddhique.

Il a les pieds nus et le ventre à l’air.

Son allure débraillée est associée à une posture particulière, cet homme se présente debout avec un bras levé et une main qui porte et qui présente un bol à aumône.


L'ARHAT LEVANT LE BOL


Ces éléments physiques et la posture permettent d’identifier Kanaka Bharadvaja, un arhat membre des différents groupes d’arhats en Chine, au Japon et au Tibet.

En entendant l'enseignement du Bouddha, il céda ses richesses aux pauvres.

Il demanda dès lors la permission à ses parents de devenir moine. Sa pratique et ses actions lu permettent de devenir un disciple honorable, un arhat.

Bienveillant, il est connu sous l’appellation de l’arhat levant un bol.

Paradoxe vivant, la tradition précise qu’il vivait de la mendicité sans jamais demander directement aux disciples bouddhistes de remplir son bol. Ainsi, il ne faisait pas l’aumône tout en dépendant de la charité des disciples.

Les récits précisent que c’est par le chant qu’il se faisait remarquer tout en levant son bol.

Les auditeurs et les disciples avaient alors deux attitudes : la première précise que  lassés par ses chants, les auditeurs lui remplissaient son bol afin de l’arrêter.

La seconde réaction est en phase avec les pratiques bouddhistes.

La tradition voudrait que ses chants apaisent les disciples et ces derniers l’identifiaient dès lors comme l’arhat Kanaka Bharadvaja .

En remerciement, ils l’honoraient en remplissant son bol.

On peut faire ici un rapprochement amusant avec le bol tibétain de prière appelée en Occident bol chantant. Kanaka en serait l'incarnation humaine.


LE BOL

Cette œuvre, au même titre que la représentation de Panthaka(https://maatoulon.blogspot.com/2020/05/panthaka.html)dans nos collections, représente un arhat en possession d’un bol à aumône.

Comme le nom des arhat ou des bodhisattva, le mot bol d'aumône a été emprunté au sanskrit en prenant la première des trois syllabes du mot original afin de créer un nouveau mot chinois.

A l’origine, le bol était en métal, il devait être solide au regard des nombreuses péripéties subies par les moines durant leurs périples mystiques.

 De nos jours, le bol est parfois fait de moitiés de coquille de noix de coco finement polies ou de bois de hêtre rouge. 

Son utilisation, celle d'obtenir par les moînes et de récupérer  l'aumône-nourriture, reste inchangée



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